Pline l'Ancien
(en lat. Caius Plinius Secundus). Écrivain latin (Côme, 23 après - Stabies, 79 après).
Issu d'une famille aisée, Pline l'Ancien fut d'abord soldat et prit part à la campagne de Germanie en qualité de tribun militaire. À son retour à Rome, il devint avocat mais continua à étudier les sciences et les lettres. Son désir de savoir était extraordinaire; levé dès minuit, il lisait, écrivait ou dictait jusqu'au soir sans interruption, même durant les repas et les déplacements qu'il faisait en litière. Il amassa ainsi la valeur de plus de 160 volumes de notes ou de résumés.
L'empereur Vespasien (9-79) l'envoya comme procurateur en Espagne citérieure (nord-est de la péninsule Ibérique). Puis Titus (39-81) lui confia le commandement de la flotte stationnée à Misène. C'est alors que Pline l'Ancien périt en voulant observer de trop près l'éruption du Vésuve du 24 août 79, comme le raconte son neveu dans deux lettres célèbres adressées à Tacite.
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De l'art militaire aux sciences naturelles
Pline l'Ancien est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'art militaire, l'histoire, la rhétorique et les sciences naturelles: Traité sur l'art de lancer le javelot à cheval, Vie de Pomponius Secundus, son ancien général, 20 livres sur les guerres de Germanie, 31 livres d'Histoire contemporaine faisant suite à l'ouvrage d'Aufidius Bassus, 3 livres Sur la profession d'avocat, un Traité de grammaire en 8 livres, et son Histoire naturelle. Seul ce dernier ouvrage nous est parvenu.
Il constitue une somme monumentale prétendant rassembler toutes les connaissances des Anciens, de la météorologie à la médecine en passant par le règne végétal et les disciplines artistiques.
Considérée avec respect dans l'Antiquité, et même par Buffon, l'oeuvre de Pline ne présente qu'un intérêt historique ou documentaire. C'est, en effet, l'oeuvre d'un compilateur, dont l'esprit scientifique n'a guère plus de valeur que ses dons d'écrivain ou de styliste.
On y trouve, par exemple, une recette du Garum. |